Cette soirée festive fut placée, cette année, sous le signe du stress…

 

La journée avait en effet bien mal commencé, il pleuvait avant l’aube, pendant l’aube et après l’aube. Depuis plusieurs jours les météorologues nous prédisaient un temps perturbé. Pas plus tard que la veille, les Labatutois avaient consulté plus que jamais, tels des oracles, tous les sites de météo, en mettant en doute la fiabilité des prévisions. Les plus anciens, férus de calendrier lunaire, avaient bien remarqué que ce 14 août était jour de nouvelle lune, ce qui ne présageait rien de bon.

A neuf heures, lors de la première accalmie, une réunion de crise improvisée se tenait à la mairie. Fallait-il ou non entamer les préparatifs ? Certains pestaient : "Il pleuvra un seul jour au mois d’août et il faut que ce soit le 14 !". C’était le temps des interrogations.

A onze heures une nouvelle averse, annoncée comme la dernière de la journée, aggravait le scepticisme. C’était le temps des doutes.

Puis vinrent de nouveaux épisodes pluvieux à 15 heures et à 17 heures, avec l’arrivée de rafales de vent qui abaissèrent la température ressentie à un niveau digne d’un mois de novembre. C’était le temps du pessimisme.

Alors que le ciel semblait enfin s’éclaircir, laissant poindre un mince espoir, vers 19 heures une ultime rafale de pluie tentait encore de convaincre quelques-uns que la suppression de la soirée était inéluctable. C’était le temps des annulations de réservation.

Enfin, comme si les dieux reconnaissaient leur erreur, le calme revint, la pluie et le vent cessèrent, et la température s’éleva sensiblement. La fête pouvait commencer…

La foule se rassembla près de la buvette, le repas fut servi dans des conditions tout à fait honorables pour les quelques 407 convives qui y participèrent. Aux environs de 23 heures 30, comme prévu, Denis Lagrange et son équipe entrèrent en scène pour le bonheur de tous. A la hauteur de sa réputation, le spectacle pyrosymphonique fut exceptionnel et unanimement félicité.

Tard dans la nuit, alors que les "Feux de l’Adour 2015" s’étaient endormis depuis longtemps déjà, les cieux déversèrent encore quelques litres d’eau sur l’aire des Padéouens. En pure perte car, une fois encore et n’en déplaise à la météo, notre 14 août a été MAGIQUE !

Robert M.

 

Nos remerciements à Roger Lafourcade et Robert Maisonneuve pour la série de photos qui agrémente cet article.

Les photos ci-dessous, comme toutes celles présentes sur le site, sont à votre disposition et téléchargeables.