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A propos du festival "Sud Rock Star"

 

Il fallait que cela soit dit…

 

Un festival de rock et de blues vient de se dérouler à Labatut-Rivière. L’événement aurait pu passer inaperçu s’il ne s’agissait pas d’une initiative quelque peu novatrice en Midi-Pyrénées. Certains médias, radio et presse, ont bien perçu cet événement comme tel. Ce fut notamment le cas de "La Dépêche", de la "Nouvelle République" et de "La Semaine des Pyrénées" qui en firent une excellente couverture. On peut toutefois déplorer que les pages locales n’aient pas eu, par la suite, la possibilité d’amplifier ce temps fort à sa juste valeur…

Certes, il est encore trop tôt pour établir un bilan et encore celui-ci appartient-il, en tout premier lieu, à l’organisateur Patrick Guise et à son équipe. Force est de constater toutefois, avec satisfaction, que le périmètre remarquablement sécurisé du festival n’a fait l’objet d’aucune intrusion et d’aucun débordement, au grand désespoir des casseurs "locaux".

Pour autant, en qualité de simple spectateur et de citoyen lambda, ce que l’on vient de vivre amène pour le moins quelques commentaires…

Ce festival "Sud Rock Star" a eu l’heureuse idée d’enchaîner sur la soirée champêtre et feu d’artifice de ce 14 août à Labatut-Rivière, spectacle pyrotechnique désormais bien connu et apprécié en Val d’Adour et bien au-delà. Quel meilleur coup d’envoi pouvait-on trouver, pour un festival devant se dérouler, lui, du 15 au 19 août !

Par malheur, il est vrai, cet événement empiétait outrageusement sur le calendrier de festivités d’une bourgade voisine. Crime de lèse-majesté qu’il convenait, semble-t-il, de sanctionner comme il se doit, si l’on en juge par les actes de malveillance qui s’en suivirent, tels que arrachage d’affiches ou destruction de banderoles…

Coïncidence on ne peut plus malheureuse, le village fut même l'objet (le vendredi 17 août, de 21h à 23h) d'un bouclage de toutes ses voies d'accès, avec policiers, gendarmes, chiens, fouille de véhicules, alors que, dans le même temps (de l'aveu même de nos sympathiques gendarmes) aucun d'entre eux n'était missionné sur un autre site de festivités pourtant on ne peut plus voisin. Loin de moi l’intention de me faire juge de l’opportunité de la mission confiée à nos forces de sécurité mais le traitement quelque peu "particulier" du village de Labatut ne cesse, depuis, de m’interpeller.

Voudrait-on tuer toute activité, ou regain d’activité, dans nos villages que l’on ne s’y prendrait pas mieux !

Certes, la période estivale est courte et l’on peut fort bien comprendre que chacun ait à cœur de se positionner au mieux au sein de cet agenda fort étroit. Doit-on pour autant accepter, sans mot dire, que perdure une médiocre mentalité de "village gaulois" chez certains notables en mal de notoriété ?

Et si "villages gaulois" il y a - que ces derniers soient en Val d’Adour ou ailleurs - chacun d’entre eux a le droit de vivre et d’affirmer pleinement le potentiel qui peut être le sien, en toute convivialité et sans primauté de l’un d’entre eux.

L’attrait de nos contrées ne réside-t-il pas, en tout premier lieu, dans la diversité offerte à tous ceux qui nous font le plaisir de s’y attarder ? Certains élus, en charge de responsabilités, feraient bien de se le rappeler…

…car qui, outre les villageois et nos amis visiteurs, pâtit en tout premier lieu de ces "luttes de clocher" si ce n’est les artistes eux-mêmes ?

 

Alain F.

Labatutois de cœur

 
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