Vous êtes >> Home >> Vie du Village >> Que se passe-t-il ? >> Commémoration du 8 mai 2012 à Labatut-Rivière
Commémoration du 8 mai 2012 à Labatut-Rivière

 

 

Ce 8 mai, une pluie digne de novembre vint quelque peu perturber le rituel lié à la commémoration du 67ème anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945.

Le rapatriement des participants, au sein desquels on pouvait noter la présence d’une forte délégation britannique, s’est donc effectué dans l’église de Labatut, après une brève sortie pour se rendre devant le Monument aux Morts, comme le veut l’usage. L’instant réservé au dépôt de gerbes et à l’appel des noms gravés sur la stèle est toujours chargé d’une intense émotion que les années n’atténuent en rien.

Robert Maisonneuve, Maire de Labatut, a fait dans un premier temps lecture du message du Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense.

Extrait concernant plus particulièrement la fin de ce message :

« En France, cette victoire est le fruit de l'effort, du courage, du sacrifice de toutes celles et de tous ceux qui n'ont jamais désespéré. A l'instar du Général de Gaulle, tous ont eu foi en notre pays, en sa capacité à mener le juste combat contre tout ce que le XXème siècle connaissait de plus absurde et de plus monstrueux.

Grâce à ces hommes et à ces femmes, différents par leurs origines, leurs histoires, leurs cultures, mais réunis par un idéal commun, la France a pu, après la guerre, retrouver pleinement son rang dans le concert des Nations.

Leur exemple a toujours valeur d'actualité. Car ils nous ont prouvé ce qu'une Nation riche de son histoire, portée par une même aspiration, unissant ses forces, est capable de réaliser pour surmonter l'insurmontable. »

Vint ensuite l’allocution du Maire, laquelle est traditionnellement  enrichie d’une page d’histoire mettant en pleine lumière des faits marquants de la seconde guerre mondiale propres à notre région.

Ce fut le cas en 2010, avec le maquis de Sombrun, puis en 2011, avec le maquis d’Antayente. Ce 8 mai, devoir de mémoire fut dédié au sinistre camp de Gurs, situé dans les Pyrénées-Atlantiques, entre Oloron Sainte-Marie et Navarrenx. Créé en avril 1939, primitivement pour interner les combattants de l’armée républicaine espagnole, ce camp fut ensuite un lieu de transit via Drancy et le camp d’Auschwitz. Monstrueux palmarès que le sien : 64 000 personnes internées ; 25577 Espagnols républicains dont 6555 basques ; 26641 juifs originaires d’Allemagne, de Pologne et d’Autriche ; 6808 volontaires des Brigades internationales originaires de 52 pays ; 1470 français ; 63 gitans. 1072 personnes y sont mortes.

Extrait concernant la fin de cette allocution :

« Le philosophe Elie Wiesel disait : « Ceux qui ne connaissent pas leur histoire s’exposent à ce qu’elle recommence ». A la fin d’une campagne électorale particulièrement violente, où la xénophobie a souvent été à peine dissimulée, souvenons-nous, que du premier au dernier jour du camp, son administration et sa garde ont toujours été assurées exclusivement par les autorités françaises. Souvenons-nous comment nous avons accueilli les vaincus de Franco. N’oublions jamais les 3907 juifs que nous avons livré à Auschwitz. »

A la fin de cette cérémonie, les participants furent invités à regagner la salle des fêtes de la Mairie pour prendre le verre de l’amitié.

Vous trouverez, en bas de page, une sélection des photos liées à cet événement.

Alain F.

Pour accéder à l’intégralité de l’allocution du Maire, cliquez ici

 

 


 
Bannière