Labatut entretient le devoir de mémoire.

Cent quatre ans après la fin de la Grande Guerre, la mémoire de nos aïeux ayant participé aux terribles combats, s'efface peu à peu, et il est nécessaire de la réactiver.

Cette cérémonie d’hommages à tous les morts pour la France est là aussi pour nous rappeler que la guerre est toujours présente, elle est en Europe, en Ukraine, elle est chez nous dans nos villes et nos villages sournoise, sanglante, cruelle, elle tue des hommes des femmes des enfants de façon aveugle dans la rue, dans les lieux de vie, c’est le terrorisme.                                                                                                                                               Mais cette forme unique de commémoration : le dépôt de gerbe, l’appel aux morts avec minute de silence, la Marseillaise, le message du secrétaire d’Etat aux anciens combattants, le rappel au passé, la dette à l’égard des morts, n’est plus en mesure de mobiliser les jeunes générations. Ce type de cérémonie figée, hiératique, trop consensuel produit une impression de répétition à l’identique.Plutôt que d’exalter la mémoire publique d’un enfant du village, le Maire avait choisi cette année de puiser dans l’abondante correspondance qu’un soldat du génie natif de Lascazères adressa à sa femme durant le conflit. Une lettre criante de vérité qui impressionna l’assistance.

Robert M

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