Ce dimanche 8 Mai 2022 un public clairsemé aux cheveux gris ou blancs s’était rassemblé devant le monument aux morts de Labatut-Rivière pour assister à la cérémonie de commémoration de la victoire de 1945.

 

Il est loin le temps où les enfants venaient nombreux chanter ou simplement se souvenir de ceux qui sont tombés pour défendre le sol français, et encore plus loin le temps où l’Harmonie Musicale de Labatut-Rivière accompagnait le défilé de la Mairie jusqu’au Monument aux Morts. Car, à l'évidence, les commémorations ne font plus recette, elles ne rassemblent plus aujourd’hui qu’un public restreint. Les efforts ne manquent pourtant pas pour y convier les populations, mais le résultat est rarement à la mesure de la générosité des organisateurs. Seules les cérémonies militaires dans la capitale, avec un déroulement, un rituel bien exécuté, ne sont pas sans effet.
Cette nouvelle attitude devant les commémorations signale définitivement un changement d'époque. Les jeunes notamment, se détournent des cérémonies de mémoire. Pour eux comme pour nous, le présent l'emporte, il occulte pratiquement le reste. Sans doute savons-nous toujours ce que nous devons à ceux qui ne sont plus, leur présence habite nos vies comme, façonne nos faits et gestes, même si nous l'oublions.Qui perd à ce changement, les vivants, tout simplement. L'amnésie ne nuit pas aux disparus mais à ceux qui les oublient. Sans les morts, nous serions en fait beaucoup moins vivants. Mieux vaut le savoir, et entretenir les flammes*.
*Les Echos

R. Maisonneuve

 

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Remerciements également a Roger Lafourcade pour la série de photos qui agrémente cet article.

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