Migrations |
Le 30 Mai 2021 s’éteignait à l’EHPAD de Plaisance du Gers cité Saint joseph, Laurence Daviaud veuve Mussi. Laurence Pierrette Mélina était née à La Garnache Vendée le 5 Mars 1923 fille de Henri Pierre Alexandre Daviaud et Aimée Eugénie Anastasie Ordureau. Laurence et ses parents étaient arrivés dans le sud-ouest dans les années 1920, au moment où notre région durement touchée par la première guerre mondiale, la dénatalité et les crises du vignoble, était en déclin. C’était l’époque où le monde paysan, occupait une très grande place dans la société française. C’était aussi le moment où la Vendée, surpeuplée par la forte fécondité traditionnelle "descendit" vers le sud, c'est-à -dire surtout la Charente, la Dordogne, le Lot-et-Garonne et une partie du Gers. Notaires et agents d’affaires organisaient et bénéficiaient de ce vaste mouvement qui entraînait une bonne partie de l’excédent de population agricole. C’est aussi à ce moment-là que Louise Bonnafont originaire et native de Plaisance du Gers et son mari Gaston Ecomard, qu'elle avait épousé à Nantes en 1888 rachetèrent le château de Lasserade et ses nombreuses métairies. Manquant de main d'oeuvre, Gaston Ecomard, originaire de Sainte-Pazanne, commune de Loire-Atlantique limitrophe de La Vendée, fit appel à des familles qui ne trouvaient pas de travail sur place. C'est ainsi que de nombreux vendéens s'installèrent à Lasserade et dans les environs peu après 1903 et jusque dans les années 1920. Les premiers métayers arrivèrent à Lasserade depuis la Garnache, une bourgade pas très éloignée de Challans et mise en lumière par ces mouvements de population. Ces migrations marquèrent la vie de Lasserade ce petit village de 200 habitants parmi lesquels on dénombrait à une époque 45 Vendéens ce qui lui valut le nom de « petite Vendée ». Laurence Daviaud passa une jeunesse active à Labatut-Rivière comme en témoignent les photos ci-jointes. Elle vécut ensuite avec son mari dans la région parisienne. Veuve elle revint dans notre village pour une paisible retraite. Mère de deux enfants qui vivent aujourd’hui sous d’autres cieux, elle laisse à tous ceux qui l’ont connue l’image de sa modestie, sa bonté, sa patience et sa sérénité. Robert M
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